troubles gynécologiques et urinaires
Cycles irréguliers, syndrome prémenstruel, cystites, infertilité, le suivi de grossesse et la pré-ménopause peuvent être traités par l’ostéopathie.
Règles, cystites, grossesse, ménopause…
L’ostéopathie a beau être officiellement reconnue dans notre pays et de plus en plus intégrée aux choix thérapeutiques des Françaises, l’éventail de ses possibilités reste encore mal connu. On pense facilement à cette thérapie en cas de problème mécanique de type mal de dos, ou en suivi après un accouchement, mais beaucoup moins spontanément en cas de troubles fonctionnels touchant la sphère gynécologique et urinaire. Alors, en dehors de toute contre-indication médicale, ainsi que d’une origine organique du problème, que les manipualtions ne peuvent traiter, sachez que des cycles irréguliers, le syndrome prémenstruel, des cystites, l’infertilité, la pré-ménopause et le suivi de la grossesse peuvent être pris en charge par les techniques ostéopathiques.
Une perte de mobilité au niveau de la sphère gynécologique peut entraîner des dysfonctionnements que l’ostéopathie est capable de corriger avec succès.
les règles douloureuses
La moitié des femmes connaissent à chaque cycle des dysménorrhées, c’est-à-dire des règles accompagnées de douleurs s’étendant jusqu’à la région lombaire. Ces symptômes se déclarent souvent un peu avant les règles et peuvent continuer un peu après. Il est cependant possible de les soulager voire de les éliminer, par un ajustement ostéopathique, en particulier s’ils sont liés à des spasmes du col de l’utérus, à un positionnement particulier de ce dernier ou à des séquelles d’infections.
le syndrome prémenstruel
Certaines d’entre nous connaissent chaque mois les affres du fameux syndrome prémenstruel qui peut se caractériser par un ensemble de manifestations désagréables, parmi lesquelles les problèmes de transit, les ballonnements, les tensions mammaires, les œdèmes, la prise de poids, des maux de tête, ainsi que de possibles troubles du comportement de type agressivité, émotivité exacerbée… Cet état de mal-être général survenant quelques jours avant le début des menstruations est d’origine hormonale, mais les manipulations ostéopathiques peuvent apporter un réel soulagement.
Des cycles difficiles
L’ostéopathie peut également apporter une solution en cas de troubles du cycle : arrêt des règles (aménorrhées), cycles normaux trop longs (au-delà de 32 jours ou trop courts (toutes les 2 ou 3 semaines), métrorragies (écoulements en dehors des phases de menstruation), ou encore spanioménorrhées (période d’aménorrhée séparée de cycles vrais ou de métrorragies).
En cas de douleurs lors des rapports sexuels
Spasmes du périnée ou non, les douleurs ressenties au moment des rapports ou après peuvent être traitées aussi par l’ostéopathie. Le praticien intervient en corrigeant la position de l’utérus,souvent en position postérieure avec des tensions sur les ligaments (les attaches de l’utérus sur le bassin et le sacrum). il agir éventuellement aussi sur les séquelles cicatricielles ou de déchirures post-accouchement ou épisiotomie, sur les adhérences, la congestion (trop de sang), en travaillant sur les muscles du périnée ou, par exemple, sur la constipation et sur les ptoses (descente d’organes ou de viscères). il faut bien sûr s’assurer auprès de la patiente qu’elle ne souffre pas d’une infection de la vulve, du vagin ou du col, d’une endométriose ou d’un contexte inflammatoire, et vérifier qu’il n’y a pas de contre-indication médicale. L’ostéopathe traite également le vaginisme et la frigidité, en dehors de causes d’origine psychologiques ou relationnelles.
le rôle de l’ostéopathe
Les femmes vivent souvent ces troubles gynécologiques très perturbants comme une fatalité, alors que l’ostéopathie peut apporter un réel soulagement dans bien des cas, à l’exclusion des douleurs liées à des pathologies touchant les organes et qui nécessitent une prise en charge médicale. L’ostéopathe va travailler sur la perte de mobilité des viscères et des articulations, de la sphère uro-gynécologique, qui entraîne une stase (une stagnation sanguine). Il intervient également au niveau du système nerveux neurovégétatif, dont le déséquilibre peut causer des congestions, une stagnation sanguine, des maux de tête, des bouffées de chaleur.
la consultation
L’ostéopathe peut traiter ces troubles gynécologiques fonctionnels en agissant sur le système mécanique, mais aussi hormonal et nerveux. Il réalise des techniques d’ajustements aux niveaux du crâne, du système hormonal (en particulier la liaison hypothalamus- hypophyse et système nerveux), du système circulatoire, des viscères et de l’appareil génital. Il effectue des exercices externes de mobilisation des viscères. Il faut compter en moyenne trois à quatre séances, réparties sur deux mois pour obtenir un soulagement. Ensuite, pour maintenir un bon état général de la patiente, il suffit de faire des séances d’entretien une fois par an.
Vrai/faux
l’ostéopathe peut aussi proposer des exercices à faire chez soi. Dans le cas de troubles prémenstruels et de dysménorrhées, les douleurs étant reliées à une congestion de la zone pelvienne, l’ostéopathe peut recommander des exercices à faire chez soi entre le 18e et le 28e jour du cycle. Certains cas, beaucoup plus rares, nécessitent des exercices à visée congestive.
Le système urinaire, indissociable du système génital, est une zone particulièrement sensible chez la femme. Ses affections peuvent également relever de l’ostéopathie.
les cystites
Ces inflammations de la vessie,liées à des bactéries remontées depuis le vagin ou l’anus, se caractérisent par une fréquente envie d’uriner et souvent des sensations de brûlure au moment de l’émission de liquide L’infection peut s’étendre et remonter jusqu’aux reins. Les manipulations ostéopathiques interviennent sur le bon fonctionnement de cette zone uro-génitale et limitent le risque de récidive. En effet, la perte de mobilité de la vessie empêche parfois cet organe de se vider totalement, ce qui fait le lit des bactéries pathogènes. L’ostéopathe va donc travailler sur ce point précis, mais son action peut aussi cibler une vertèbre, ou le coccyx s’ils sont à la source du blocage touchant la zone urinaire.
les infections
Qu’elles se traduisent par une inflammation ou non, ces infections peuvent être liées à une mauvaise qualité du transit, particulièrement une constipation, car les bactéries situées dans le côlon stagnent et finissent par traverser la paroi vésicale. L’ostéopathe va intervenir au niveau de la mobilité viscérale. Dans certains cas , certaines infections urinaires relèvent d’une descente des reins, entraînant un relâchement de l’uretère, responsable de la prolifération bactérienne. Si le problème relève d’un déficit immunitaire général, le praticien stimule les zones réflexes de l’immunité et rétablit une meilleure mobilité viscérale et articulaire. Les infections urinaires bactériennes peuvent devenir chroniques si elles sont mal ou peu traitées. La vigilance est donc de mise.
Bon à savoir
Les fibromes, ces tumeurs bénignes d’origine mécanique ou hormonale, ne seront pas soignés par l’ostéopathie, mais peuvent être pris en charge de façon à limiter certaines complications (troubles du cycle, fuites urinaires, hémorroïdes), le traitement étant d’autant plus efficace s’il est entrepris tôt. il sera à la fois localisé sur les pertes de mobilité utérine et ovarienne, les dysfonctions du périnée, de la vessie, de l’uretère, du rein, du colon et des articulations du bassin, et orienté vers les dysfonctions cervicales crâniennes hypophysaires et du système neurovégétatif.
l’incontinence
L’incontinence peut être liée à un effort ou à des troubles mictionnels. Elle relève parfois d’un problème du niveau des attaches de la vessie, ou à la pression d’un organe voisin, à la congestion pelvienne, voire à des blocages vertébraux. Le stress ou les médicaments peuvent également être impliqués. L’ostéopathe agira sur les causes mécaniques.Voici quelques troubles gynécologiques qui peuvent être améliorés par un travail ostéopathique, même si celui-ci ne remplacera cependant pas le traitement médical :
Les mastodynies bénignes (affection bénigne du sein) Le traitement ostéopathique de cette affection consiste en des manipulations du rachis et des côtes en lésions, pour lutter contre la congestion et libérer le diaphragme, le plexus solaire et les clavicules.
Les dystrophies ovariennes macropolykystiques Cette tendance de l’ovaire à prendre du volume et à devenir douloureux, en général au moment de l’ovulation et durant la période prémenstruelle, apparaît souvent à la puberté et à la ménopause, ou après un choc, voire un stress, émotionnel. il s’accompagne de cycles irréguliers et d’une malposition utérine (rétroversion). L’ostéopathe va rendre alors la mobilité ovarienne par rapport aux viscères voisins grâce à des techniques intra et extra pelviennes, et agira de façon globale sur les systèmes nerveux et lymphathique, les articulations du bassin, des vertèbres et du crâne, les viscères, le plexus solaire et la thyroïde.
Les dystrophies du col polypes, kystes, ectropions : ces maux affectant l’utérus, liés à une perte de mobilité du col ou à des troubles du cycle menstruel, relèvent, dans certains cas, de manipulations ostéopathiques.
Enceinte, n’hésitez pas, après avis médical, à consulter un ostéopathe qui pourra vous aider à passer ces neuf mois sans soucis.
À quel stade l’ostéopathie peut-elle intervenir?
Si vous avez le projet de faire un enfant, n’attendez pas d’être enceinte pour faire un bilan ostéopathique. Le praticien peut en effet travailler sur les équilibres du corps de façon à prévenir les difficultés à concevoir, les contractions prématurées, les nausées, etc. L’ostéopathe va permettre ainsi de conserver jusqu’au terme de la grossesse une bonne mobilité du bassin, de l’utérus et du diaphragme afin d’optimiser l’accouchement.
À quel rythme faut-il se faire suivre?
Prévoyez un rendez-vous à partir du 3e mois de grossesse, voire plus tôt en cas de douleurs, comme une sciatique. Par la suite, une consultation mensuelle est conseillée afin de soutenir le corps dans les processus d’adaptation qu’il doit traverser et prévenir ainsi le risque de fausse couche.
Quelles manifestations gênantes peuvent être éliminées?
L’ostéopathe peut réduire ou éliminer les nausées de début de grossesse par des manipulations de l’estomac et du système neurovégétatif. Comme agir sur les tensions ligamentaires, les contractions utérines, l’envie fréquente d’uriner, les lombalgies, les pubalgies, les infections urinaires à répétition, les troubles circulatoires, la constipation, les varices. Les pressions subies au niveau de l’abdomen sont souvent à l’origine d’une stase focalisée sur le petit bassin, entraînant des troubles de la circulation sanguine, avec des douleurs dans les jambes, voire des hémorroïdes. Sans compter l’augmentation du volume et du poids du ventre, susceptible de provoquer des douleurs, en particulier au niveau des lombaires, des sciatiques ou des pubalgies, des tensions du muscle pyramidal (plus connu sous le nom de fessier), du psoas (le tendon du bassin qui sert de « hamac » au fœtus et qui vient suppléer les ligaments utérins). Retrouver la mobilité des tissus permet d’atténuer, voire d’éliminer, ces symptômes, limitant par voie de conséquence le recours aux médicaments, potentiellement néfastes pour le fœtus et amenant un confort à la future maman et au bébé.